Insegnamento on line   

Modulo 8 - Le maître

Un peu de littérature

Un po' di letteratura

Un peu de littérature
Français



Le maitre

Quand j’ai eu cinq ans, on m’a mis un tablier noir et on m’a mené à l’école. Le maître, Monsieur Peset, m’a trouvé la mine tellement endormie, qu’il m’a mis sur le “banc des ânes”. Là nous étions trois ou quatre morveux abandonnés à la grâce de Dieu. On pouvait faire des gribouillis, dormir, grignoter, mais on ne pouvait pas parler, autrement attention à la baguette... A’ force d’entendre parler Monsieur Peset, j’ai fini par comprendre un peu le français. Quand il s’en est aperçu, il m’a enlevé du “banc des ânes” pour me mettre avec les cultivés qui avaient l’alphabet.

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(tiré de : La grava sul camin - Joan Bodon - Ed. I.E.O.)



Catòia

[…Quand j’ai commencé à aller à l’école, ma mère aurait voulu que j’aille déjà à Pâques. Le maître n’a pas voulu. Il fallait attendre le mois d’octobre : un temps d’automne, un jour de vent et de châtaignes…
[…] Ma mère m’a mis la blouse noire toute neuve. Elle m’a donné un sac avec trois croissants. Elle m’a pris par la main. Dans la cour de l’école, comme il nous ont vus arriver, les autres enfants se sont arrêtés de jouer. Et ils nous regardaient. Moi je serrais la main de ma mère….

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(tiré de : Catòia - Joan Bodon - Ed. Lo libre occitan, 1966)


italiano



Il maestro

Quando compii i cinque anni, mi misero il grembiule nero e mi portarono a scuola. Il maestro, il Signor Peset, mi trovò il viso talmente addormentato che mi mise al “banco degli asini”. Qui eravamo tre o quattro mostriciattoli abbandonati alla grazia di Dio. Potevamo scarabocchiare, dormire,sgranocchiare dolci, ma non si poteva parlare, altrimenti guarda la bacchetta....
A forza d’udire la parlata del Signor Peset finii per comprendere un po’ di francese. Quando se ne accorse, mi tolse dal “banco degli asini” per mettermi fra i sapienti che avevano un alfabeto....










Catòia


[…] Quando andai a scuola, mia madre avrebbe voluto che frequentassi la scuola già a Pasqua. Il maestro non volle. Bisognò aspettare il mese d'ottobre: un tempo d'autunno, un giorno di vento montano e di castagne.
[…] Mia madre mi fece indossare la blusa nera tutta nuova. Mi diede la borsa con dentro tre cornetti dolci. Mi prese per la mano. Nel cortile della scuola, appena ci hanno visti arrivare, gli altri bambini smisero di giocare. E ci guardavano. Io stringevo le mani della mia mamma. […]