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Le paysage de la Val Troncea pourra dévoiler à ses visiteurs une variété d’ambiances et de formes que l’on rencontre rarement dans d’autres secteurs des Alpes Cottiennes. Cette vallée, légèrement perpendiculaire à la vallée Cluson, nous dévoile sur le versant orographique droit un paysage alpestre, riche de mélèzes bien fournis, de pins cembros et de prairies alpines ; sur le versant gauche un profil plus sévère, dominé par des parois rocheuses rudes et imposantes qui semblent se précipiter sur le torrent de la vallée Cluson.

Ce contraste morphologique reflète la conformation géologique du territoire où le torrent a creusé son passage. Là où son érosion n’a pas réussi à marquer la morphologie, on reconnait clairement le profil classique d’origine glaciale de la vallée en forme de « U » déterminé par l’érosion des glaciers Riss et Würm. Les roches de la vallée Troncea sont nées il y a 225 millions d’années et dérivent de la transformation d’argiles, de marnes et de calcaires qui se sont sédimentés sur le fond de l’océan marin. Le climat continental est caractérisé par des précipitations modestes (800 à 900 mm par an), des hivers froids et des étés frais.

La faune offre un nombre assez élevé d’espèces qui ont subi dans le temps des changements radicaux dus à la présence et aux comportements de l’homme. En 1840 les derniers loups ont été abattus (mais ils sont revenus de façon spontanée au début de 1995).

Le chamois, le bouquetin (réintroduit dans les années 1980), le chevreuil, le cerf et le sanglier, la marmotte, la fouine, la martre, le blaireau, le campagnol des neiges, le Lérot (menacé de disparition) mais aussi la belette d’Europe, le lièvre commun et variable, le renard et l’hermine sont typiquement représentés. Entre janvier et avril, le hibou Gran Duc et la chouette de Tengmalm font retentir leurs cris territoriaux. Même le gypaète qui est un merveilleux vautour fréquente les horizons de la val Troncea tout comme ce couple d’aigles royaux qui a choisi la vallée comme territoire de chasse ainsi que pour nicher. Plus de 60 espèces d’oiseaux peuvent être aperçus dans les airs, comme la perdrix blanche (lagopède à queue blanche), le pic rouge majeur, le pic vert, le pic noir, le cassenoix moucheté, la bergeronnette grise et le bec-croisé des sapins. Sur les parois rocheuses le crave à bec rouge et le chocard à bec jaune font leur nid mais il est également facile de rencontrer le cincle plongeur le long du torrent.

Ce patrimoine faunistique est important et est protégé et étudié grâce à de nombreuses recherches scientifiques effectuées par le personnel du Parc en collaboration avec différentes universités et trouve un support économique au niveau européen avec des projets transfrontaliers.

La flore est typiquement alpine. L’altitude de la zone protégée est comprise entre 1670 et 3280 m et la végétation faite en particulier de mélèzes en association avec le pin cembro y est privilégiée. D’un intérêt tout particulier est la foret de pins à crochets, pratiquement pure, qui subsiste au-dessus de Seytes. Le sous-bois est formé de genévriers, rhododendrons, myrtilles et aulnes verts. Au fond de la vallée on peut noter quelques rares bouleaux ainsi que quelques trembles.

Le long du torrent Chisone qui court au fond de la vallée du parc, on y trouve des saules et sur les bords du torrent, l’épilobe de Fleisher colonise les zones caillouteuses. Au dessus de la foret, s’ouvre le monde fabuleux de la flore alpine d’où dérive son appellation de « Vallée fleurie ».

L’histoire de Pragelato.

La Grande Chartre des Libertés a été écrite en 1343 par le Dauphin Humbert II et marque la naissance d’une nouvelle expérience administrative qui jusqu’au XVIII siècle caractérisera l’histoire de Pragelato et de toute la zone transfrontalière entre la France et l’Italie : les Escartons. Une reproduction de la déclaration originale, rédigée en latin et la traduction en italien et en français de ces documents, se trouve dans la « salle de l’armoire » dans la maison des Escartons à Pragelato (maison du Parc). En la visitant vous partirez pour un voyage dans le temps, dans un des territoires qui jusqu’en 1713 a appartenu au Dauphiné et à la France. Une opportunité pour chacun de se rapprocher de l’histoire de l’Italie à travers des évènements qui se sont succédés sur les terres voisines. La haute vallée a parfois eu des moments difficiles, comme par exemple les luttes politiques ou religieuses. En particulier, la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 toucha également la vallée de Pragelato. L’augmentation des persécutions contre les Protestants obligea la population à quitter leur terre natale pour chercher refuge en Suisse, en Allemagne pendant quelques années et revenir enfin en 1689, année de la « Glorieuse Rentrée ».

Le territoire conquis par les troupes militaires en 1708, deviendra royaume de Sardaigne avec le Traité d’Utrecht de 1713. La révolution française clôt définitivement la singulière expérience administrative des Escartons.

Fin 1800, les activités économiques de la Vallée Troncea subissent un élan important grâce aux alpages et à l’exploitation de la chalcopyrite au col de Beth.

En 1904 une importante avalanche emporte 81 mineurs et peu de temps après les minières ferment définitivement.

Pendant la deuxième guerre mondiale, de nombreux villages alpins seront brulés par les troupes nazi-fascistes.

Aujourd’hui les anciens villages de la vallée sont utilisés uniquement comme chalet d’alpage d’été.

Le Parc naturel de la Val Troncea a été institué en 1980 par la Région Piémont. Elle protège 3280 hectares en occupant la tête du bassin versant torrent Chisone dont les sources apparaissent sur les Monti Barifreddo et Appena. Une grande partie de son périmètre est délimité par des montagnes de plus de 3000 m, voire même jusqu’à 3280 m pour le sommet le plus haut. Depuis 2012 le parc fait partie du système des zones protégées des Alpi Cozie (Alpes Cottiennes) comme les parcs de Avigliana, Orsiera Rocciavrè, Gran Bosco Salbertrand ainsi que les réserves de Chianocco et Foresto.

La zone protégée concerne tout le territoire de la commune de Pragelato et comprend 89 % de celui-ci. Le parc représente un écrin de biodiversité, tout près de la station de ski internationale La Voie Lactée. Il collabore étroitement avec la commune de Pragelato dans le but d’améliorer le respect des équilibres naturels et de promouvoir les activités de développement durable.

Le territoire du Parc est inclus aujourd’hui dans le Réseau Natura 2000 selon les Directives Européennes Habitat et Oiseaux.

La Maison du Parc se trouve à quelques kilomètres de la zone protégée et se situe dans le centre de Pragelato au hameau de Ruà. On peut y trouver le centre visites et le musée du Parc dédié aux principaux aspects naturalistes et historiques du territoire.

PARC NATUREL DE LA VAL TRONCEA

PER INFORMAZIONI

Centre de visite et Maison du Parc Naturel Val Troncea

Via della Pineta, 5 – Frazione La Ruà

10060 PRAGELATO (TO)

Tel et Fax 0122.78849

E.mail : parco.valtroncea@ruparpiemonte.it

Info.alpicozie@ruparpiemonte.it

COMMENT ARRIVER à PRAGELATO

Strada Provinciale 23 de Sestrière

Pour accéder au Parc, au niveau du hameau Traverses, tourner vers le Bourg Plan et Pattemouche.

SIEGE LEGAL :

Via Fransuà Fontan,1

10050 SALBERTRAND (TO)

Téléphone : 0122.854720 – Fax 0122.854421

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