La musique et la danse sont les types « d'exportation » - pour employer les mots de Sergio Berardo, un des musiciens les plus connus d'Occitanie - qui ont du succès hors des frontières linguistiques. Il existe un répertoire traditionnel qui est issu du Moyen Âge, lié surtout aux moments de fête, et qui s'est transmis notamment dans les danses : giga, curenta, contradansa, perigurdina sont les plus anciennes auxquelles se sont ajoutées à l'époque moderne la polka, la mazurka et la scottish.
Au-delà de la tradition, la vitalité de la musique occitane se manifeste dans sa capacité à se renouveler et à s'actualiser ; comme toutes les traditions musicales vivantes, elle doit savoir évoluer pour ne pas mourir. Dans les vallées occitanes, s'active une riche communauté de groupes musicaux et de musiciens (qui collaborent souvent entre eux avec des échanges féconds) : le groupe le plus connu est Lou Dalfin, fondé en 1982 par Sergio Berardo, avec son efficace mélange de tradition, de rock, de jazz et de reggae. Les expériences qu'on pourrait lister sont nombreuses, comme celle de Gais Saber, de Lou Seriol, de Lhi Jarris, tout comme celle des chanteurs à texte dont un nom est à retenir, celui de Masino Anghilante.
Le répertoire des chansons est dans une certaine mesure partagé par toutes les populations de la Grande Occitanie. Une chanson en particulier, Se chanta, est considérée comme très proche d'un hymne national, même si, en réalité, c'est une chanson d'amour.
Parmi les instruments de musique, l'un d'eux est un véritable symbole, présent dans toute l'Occitanie : la vielle (vioula), instrument à cordes actionné par une manivelle, tire son origine de la musique populaire du Moyen Âge. À la vielle, s'ajoutent les sons du violon, de l'accordéon semi-diatonique (semitoun) et parfois d'anciens aérophones à sac, comme la cornemuse, ou différents types de hautbois. Ils sont tous répandus sur une vaste zone géographique, des Pyrénées à l'Apennin.
commenta